Vers le haut

Vers le haut

Acrylique sur panneau bois, 244 x 122 cm

  La femme éprouve le manque de stabilité du vieil escalier et l’homme pense à la nudité des formes. La femme est prudente dans l’ascension. Elle n’est pas familière de l’escalier et sa main tient fermement la rampe qui la protège du vide. La rampe est la partie la plus charnelle de la structure. L’accès aux étages est rendu difficile par l’assemblage fortement dégradé des marches. Le grand manteau de l’homme cache une région plus profonde avec des reflets et des ombres. Les paliers successifs permettent des pauses. L’escalier semble sans fin mais il favorise les échanges entre la terre et le ciel. Le bleu et le blanc désignent le ciel. L’homme regarde vainement mais la contemplation du ciel n’est plus possible. Pendant la durée de l’ascension qui ne semble jamais finir, les yeux grands ouverts de la femme se remplissent de larmes. Elle ne s’arrêtera plus. Ne pas céder au vertige. Ne pas accepter l’idée d’un retour. L’odeur de transpiration d’une femme me bouleversera toujours.