Un vaurien |
Acrylique sur panneau bois, 290 x 110 cm
Le hasard m’avait fait poser mon chevalet d’artiste errant dans la solitude préservée de la montagne et j’avais vu en moi-même une sombre demeure d’où s’échappait une jolie écuyère portée par sa liberté.
J’avais chanté pour elle un texte tout personnel :
″ N’écoutes pas cette voix folle,
Il est de mortes tout habillé.
Sur ta monture tu caracoles
Mais il te fera dégringoler.
Il arrachera ta robe légère
Et jouira de t’avoir abusée.
Puis tu pleureras jolie écuyère,
Tu seras misérable à crever.″
J’étais devenu comme une vieille femme prévenante et inspirée, je pleurais d’admiration pour moi-même mais je savourais d’étranges voluptés. J’étais en secret le vaurien enragé.