Une nuit américaine

Une nuit américaine

Acrylique sur carton, 86 x 68 cm

Résumé de l’histoire précédente : Perchés sur un toit, deux enfants étranges et terrifiants recherchent une tendresse inespérée et sans doute un peu de grivoiserie auprès d’une belle fille noire recouverte de joaillerie. Elle s’apprêtait à laver dans une baignoire son sombre corps au lourd parfum fatal. Notre lucidité passe au crible ce cumul de clichés installés dans une mansarde embuée et nous déchiffrons ces idées communes qui appartiennent à une volonté esthétique véritablement minée et jugeons qu’il est préférable d’opter pour un autre parcours.

Avec leur anatomie particulière, il était difficile de prendre la fille dans leurs quatre bras et les frères siamois à la vie douloureuse se battront contre eux-mêmes, entre les antennes rouillées et les cheminées fendues. Leurs ombres enchevêtrées furent des ombres et le resteront comme les grandes silhouettes découpées de Kara Walker dans le vaste ciel des nuits américaines. Mais les deux canailles ne vont pas se cogner dessus jusqu’au petit matin blême parce que la toiture est prise par le gel. Ils vont glisser et chuter sur le jeune homme à la tête enfantine, il venait de terminer sa crème caramel.