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Le voyage du centurion. L’autre version et l’art de la guerre.
Acrylique sur carton, 86 x 68 cm
Tu veux qu’on le dise… La guerre c’est dangereux ! Tu voulais sauver un peuple d’aveugles ! Sous un ciel noir et humide, tu glisses sur des mousses gorgées d’eau. Tu quittes la forêt et tu arrives au grand fleuve. Pour les poètes, l’eau est un miroir liquide et le grand fleuve prend toute la place. Tu marches pieds nus sur l’étroite lisière herbeuse qui longe les flots. Le rameur t’observes et tu fais un joli geste de la main. Puis tu te retournes. Tu montres tes grosses fesses rouges. Ton corps de soldat est magnifique et tu lui présentes la plus belle partie. Tu t’allonges sur le ventre. Tes fesses rougissent encore et ce n’est pas de la honte. Elles sont charmantes comme les fleurs qui poussent au bord de l’eau. Le rameur te contemple longuement. Il apprécie la qualité du spectacle mais il reste au milieu du fleuve. Puis la barque bouge. Il se rapproche en ramant de plus en plus vite. Encore un qui veut montrer qu’il est vivant. Il n’est plus qu’à quelques mètres. Tu entends sa voix intérieure et sa longue main se pose sur la rive. Tu te redresses et tu lui balances une grosse pierre. Le mort est disloqué et se disperse dans les bandes d’ombres et les reflets liquides. Plus loin, les eaux du fleuve avec ses os flottants, vont se mêler aux eaux de l’océan.
Pour les os, ne prononce jamais la consonne finale.