Une journée enchantée

Une journée enchantée

Feutre et acrylique sur papier, 40 x 40 cm

Chaque année est célébrée la journée de la liberté des femmes dans différents pays du monde. C’est le seul jour de l’année où l’homme doit quitter les villes et les villages pour laisser la place aux femmes. Les hommes sont des âmes errantes et agacées autour des agglomérations et ils sont impatients de récupérer leurs filles et leurs compagnes. Les femmes ont un libre accès aux commerces. Elles déjeunent ensemble gaiement et les voici nues dès le matin dans un épanouissement presque convulsif. Dans les villes charmantes, c’est une journée où la terre semble pacifiée. Quel bonheur de vivre ainsi sans crainte et s’offrir à la vue la beauté des formes réussies. Elles s’imprègnent de la lumière du soleil avec leurs rondeurs et leurs joies. Les femmes sont délivrées d’une société bâtie pour les hommes. Contacts furtifs, parfums aériens, il est délicieux de se mouvoir dans une bienveillance plaisante et une confiance joyeuse. Mais le jour se fane et va finir. Les femmes sentent s’écrouler la vie et vont retrouver leur vieil ennui dans le gouffre dévorant des devoirs et des sujétions qui les tourmentent.

Des arrêtés visent à interdire la journée de la liberté des femmes. En effet, pendant cette journée, aux abords des agglomérations, on assiste à des débordements spontanés de violences et parfois à des batailles pour un regard qui s’attarde ou de vilaines affirmations.