Sur la route du cimetière
Acrylique et feutre sur papier, 50 x 40 cm
Ah !
Homme infect et puant
Ton cheval fuit le jour
D’un galop violent
Vers un lieu sans retour
Ah !
Tu caresses bien encore
Sous l’épaisseur des planches
L’obscénité du corps
Sur lequel tu te penches
Ah !
Vite, voilà le cimetière
Et pas moyen de ranimer
Le petit bout solitaire
De ta carcasse remuée
Ah !
Voilà que se détache
Ton crâne tellement secoué
Mais tu reprends la tâche
En vain, dans l’espace étriqué
Ah !
Les filles donnent des coups de savates
sur ton cercueil dans le jour finissant
Et voilà que tombent tes omoplates
Ah ! c’est navrant