Chers amis
Acrylique sur papier, 70 x 50 cm
Cher amis, je quitte ma merveilleuse solitude pour l’affreuse réalité sociale mais je porte cette chose pelucheuse et noire (ma fausse moustache) qui m’évite la souffrance d’être reconnu. Je possède tant de parfums et tant de déguisements pour disparaître à vos yeux et je garde l’air immobile. Les gens me font suffoquer d’ennui. Ils gardent pour eux leur fantôme de vie et ils ont renoncé à l’effort nécessaire d’être des poètes. Notre mort est imminente. Nous les poètes, nous allons à l’esprit !
Les poètes à la voix brisée sont les plus sûrs de nos guides.
«Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre
Animent la fin d’un beau jour»
Les hommes n’avaient pas besoin d’eux.