Le satyre. Un peu plus tard dans la soirée.
Feutre et acrylique sur papier, 20 x 30 cm
– Cher ange, il y a une vraie patience en toi. Le soleil est presque couché et ma main contient une chose brûlante qui tremble et qui durcit ! La lumière décroît et un délicieux enchantement commence pour nous…Oh…! Mais…ton cul est sale ! Tu n’es qu’une croûte de pierre à l’état de grisaille et qui s’effrite ! Mais…tu es recouvert de crottes d’oiseaux ! Tu baisses la tête et tu sembles imprégné de souffrance ! A toi la condamnation des larmes ! Je m’éloigne de ce lieu décevant parce qu’il faut me conduire souverainement. Avec mes immenses envies, il me plaît à présent de donner jouissance aux étoiles et à la lune qui tremble et qui gémit !
Quand le satyre fut parti et avant que la nuit ne s’achève, l’ange s’envola dans la silencieuse immensité du ciel étoilé. Le royaume des cieux est à lui.