Hôtel de la gare
Acrylique et pastel sur carton, 86 x 68 cm
Les rideaux de l’étroite fenêtre étaient déchirés et laissaient filer une petite lumière silencieuse. Je sortis un carton pour dessiner. Antonia était nue. Elle avait des tétons un peu gonflés et de couleurs différentes. J’étais charmé par cette coquetterie. En dessous, elle offrait un royaume d’une obscénité sacrée avec un ventre blanc et à la charnière de ses fortes cuisses apparaissaient de longs poils épais comme des lanières de cuir. Toute la nuit, je restais assis auprès d’Antonia. Elle s’éveilla avec un petit sourire mais notre séparation fut une déchirure. C’était fini. « Adieu, Femme Troublante…Adieu, Sombre Vagabond…» Dehors c’était le soleil rose qui se levait. Je ne pouvais plus bien marcher. Le train bleu avait déjà quitté la gare. Un peu plus tard, je retrouvais le petit bois situé à l’arrière de l’hôtel.