“L’année prochaine on sait où on ira”
Acrylique sur carton, 86 x 68 cm
Rencontre avec Catherine et Pierre. Ils ont l’âge de Louis XVI et de Marie-Antoinette au moment de leur fuite à Varennes. J’ai choisi d’interroger des couples de vacanciers appartenant aux milieux les plus divers et Catherine et Pierre me donnent des réponses très motivées. Catherine travaille à Pôle emploi et Pierre est professeur de sport dans un collège. Ils ont deux enfants et ils vivent dans une petite ville de Bourgogne. C’est leur dernier jour de vacances.
Jean Faller : Alors ces vacances ?
Pierre : Nous sommes déçus ! Il pleut tous les jours ! Cette fois l’Atlantique c’est TER-MI-NÉ et l’année prochaine on sait où on ira !
Catherine : Je reprends lundi. Mon travail me place dans un poste d’observation privilégié et je peux vous dire qu’en France, il y a de l’abus.
Jean Faller : Je vais vous demander de commenter ce texte d’Héloïse dans une lettre à Abélard : « Je brûle de toutes les flammes qui attisent en moi les ardeurs de la chair. »
Catherine : Le sexe masculin ne me dégoûte pas mais Pierre est plutôt un cérébral malgré ses activités sportives.
Pierre : Je n’aime pas ce genre de littérature même si celle-ci à un alibi artistique. C’est une apologie de la prostitution. On a fait la Thaïlande il y a deux ans et je peux vous dire que les autochtones de là-bas font ce qu’ils désirent faire mais avec gentillesse.
Catherine : Regardez ce qui se passe. Les hommes vous déshabillent dans la rue et je ne fantasme pas du tout. Vous avez déjà vu des animaux s’accoupler ? C’est encore plus propre. Chez moi l’odorat est très important. Il vaut mieux rencontrer des gens sans les fréquenter et pourtant nous n’avons pas de préjugés.
Pierre : En ce qui me concerne, je ne suis pas très optimiste alors que je suis quelqu’un de positif.
Jean Faller : Je voulais établir un contact.